jeudi 8 juillet 2010

Le Serment de l'Empire T1




En attendant la suite du Lion de Senet, j'ai commencé une nouvelle série (j'ai cette vieille habitude de lire plusieurs livres en même temps) peu encore évoquée sur la blogosphère française.
Ce n'est peut-être pas réellement de la Fantasy car pour une fois, Thomas Harlan a laissé de côté le Moyen-Age pour l'Antiquité. Mais à l'instar des mondes médiévaux dépeints dans les cycles Fantasy, cette Antiquité fictive apparaît comme une autre réalité possible, une autre Histoire d'un Empire Romain d'Occident qui ne se serait pas effondré en 476 après JC mais coexisterait toujours en 622 avec l'Empire d'Orient. Thomas Harlan s'inspire ici du concept d'histoire alternative ou uchronie tout en prenant de large liberté historique (la reine Zenobia ayant vécu au IIIe siècle, non au VIIe siècle !) sans compter que les sorciers ont de véritables pouvoirs.

Les deux empereurs décident une fois pour toute d'en finir avec leur plus dangereux et vieil ennemi : la Perse. Soldats et magiciens se préparent pour envahir l'empire de Perse, parmi eux, Dwyrin MacDonald (vi vi, vous avez bien lu), Ahmet, Thyatis et Maxian, le jeune frère de l'Empeur d'Occident se trouvent malgré eux plongés dans la bataille.

Quel plaisir de quitter un peu le monde médiéval pour l'Antiquité !
J'ai apprécié aussi cet aura magique qui sied si bien au monde antique : on pense aux pratiques des augures, aux mystères égyptiens et orientaux. Ce monde devait en effet être baigné de mystères et la magie faire partie du quotidien. Thomas Harlan choisit d'en faire une réalité et de glisser ainsi ouvertement vers la fiction mais les lecteurs de Fantasy ne seront donc pas dépaysés !
Le premier tome repose sur les batailles entre les deux empires, les amateurs d'action seront donc ravis, surtout que le récit connaît peu de temps morts. J'avoue que la lecture était facile et agréable, la trame relativement crédible, la narration plutôt adroite même si peu originale : on suit alternativement les 4 protagonistes.
Que lui reprocher alors parce que hics toujours il y a ?
Première déception : le CHOIX des noms/prénoms !!! Pourquoi mixer grec et latin : Thyatis Julia Clodia ? Pourquoi mettre un nom de clan écossais (Je suppose qu'il se devait de souligner clairement la présence d'un noble représentant de sa race parmi les héros...) : Dwyrin MacDonald (Le prénom Donald existe bien au VIIe mais le clan seulement au XIIe).
L'auteur prend également trop de liberté avec l'Histoire et c'est insupportable d'affubler les nobles de "milord" et "milady" surtout lorsque plus loin on trouve "My lord" et que l'Empereur reçoit le titre d'"Auguste". Mr Harlan a sans aucun doute fait des recherches historiques mais les termes latins et anglais se mélangent et se rencontrent alternativement dans la narration. Plus de cohérence aurait été nécessaire pour la crédibilité du décor ! Un monde où une jeune fille romaine de 17 ans est centurion est bien utopique !
Seconde déception : L'un des nombreux talents (et pas des moindres) de ces sorciers antiques est la résurrection des morts. Pour ne pas gâcher le suspens, je ne dévoilerai pas qui de nos illustres ancêtres a droit à une seconde vie mais je ne peux cacher ma déception quant à la personnalité ridicule et insipide que Thomas Harlan lui a donné.

En conclusion, voici une lecture plaisante dans l'ensemble si le lecteur n'est pas trop attentif aux couacs historiques. Les scènes de batailles elles-mêmes manquent de dynamisme et sont rapidement expédiées. Ce livre se veut avant tout une fiction, et c'est dommage...

Note : 5,75/10


Titre : Le Serment de l'Empire (The Oath of Empire)
Tome 1 : L'Ombre d'Ararat (The Shadow of Ararat)
Auteur : Thomas Harlan
Editeur : Fleuve noir
Tomes : 4 tomes américains, 2 traduits en 2000 (la suite sera-t-elle jamais traduite ?)
Genre : Fantasy Antiquité & magie
Ecriture : Simple, peu de descriptions, pas de style.


+ Monde antique, certains héros assez attachants, action
- Incohérence historique / trop fictionnel

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