lundi 14 décembre 2009

Le Cycle d'Elric


Alors que les auteurs faisaient preuve d'imagination et élaboraient des mondes et héros différents, des sous-genres ont commencé à apparaître pour étiqueter tous ces styles "fantasiesques". Les deux plus connus et plus représentés sont certainement la High Fantasy (ou Epic Fantasy) : Tolkien, Jordan, Martin.... et la Sword&Sorcery Fantasy dont l'illustre précurseur n'est autre que Robert E. Howard avec Conan le Barbare. Petite fille, j'avais regardé avec fort grand intérêt le costaud Schwarzy incarné ce héros devenu légende. J'ai conscience qu'aujourd'hui je serais certainement bien déçue en revisionnant ces films.
Par curiosité, j'ai donc décidé d'emprunter la première partie du Cycle d'Elric de Michaël Moorcock pour découvrir les charmes de la Sword&Sorcery. Comme le nom l'indique, les lecteurs sont en droit d'attendre les aventures d'un super-héros dont la fidèle épée et la magie viennent à bout de tous les obstacles. Elric, contrairement à Conan, s'est voulu l'incarnation de l'anti-héros. Personnellement, même si Elric est un personnage tourmenté, même si ses aventures ne se terminent jamais comme prévu, j'ai dû mal à le voir comme un anti-héros. Tel un magicien (qu'il est d'ailleurs), il sort toujours un lapin de son chapeau pour se sortir d'un mauvais pas et comme par hasard, lui et un autre compagnon sortent toujours indemnes de ses multiples aventures. Le schéma narratif me rappelle celui de L'Odyssée, Ulysse voit peu à peu tous ses amis et son équipage périrent tandis qu'avec l'aide de la déesse Athéna, il parvient toujours à s'échapper. Seulement L'Odyssée a la préséance sur Elric et la poésie pour en faire une oeuvre unique...

Elric ne siège pas sans doutes et sans reproches sur le trône de Ménilboné. Albinos et maladif, il survit grâce à des cocktails de plantes. A sa faiblesse physique, certains lui reconnaissent une faiblesse de caractère car contrairement à son peuple, Elric est philosophe et connaît la pitié. Il s'interroge sur sa capacité à gouverner et à rétablir la forcedéclinante de son île. Son cousin, digne représentant de sa race, convoite le trône et méprise Elric.
En quête de lui-même, Elric décide donc d'explorer les Young Royaumes, promettant à sa fiancée de revenir dans une année. Il laisse ainsi son cousin gouverner Ménilboné, malgré sa perfidie. A l'aide de son épée Stormbringer et de Chaos, une instance divine, Elric affronte de nombreux dangers pour assouvir sa soif de connaissances.

Elric se laisse lire avec un certain plaisir car la prose est agréable mais très vite le schéma répétitif des nombreuses quêtes du héros m'ont lassé. Entre l'épée magique, l'intervention divine, la magie ou l'apparition d'un allié, les dénouement n'offrent pas une grande variation. A réserver aux fans de ce genre...

Note : 5/10
Titre : Le Cycle d'Elric
Tome 1 : Elric Saga Part I (Elric of Melnibone, The Sailor on the Seas of Fate, The Weird of the White Wolf) Premier tome français : Elric des Dragons
Auteur : Michaël Moorcock
Editeur : Omnibus, Fleuve noir + Pocket
Tomes : Le nombre dépend des éditions (9 en Pocket)
Genre : Sword&Sorcery
Ecriture : Plutôt bien écrit

+ Livre agréable à lire

- Peu d'originalité


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Crédits photos
1. Image trouvée sur le site http://www.stormbringer.net/elric.html

vendredi 11 décembre 2009

Liste des oeuvres




Par titre


Le Clan des Otori


Je m'interroge souvent sur les raisons qui président au plaisir de toute lecture. Pourquoi la magie se crée-t-elle parfois et pourquoi malgré toutes ses qualités un livre peut-il nous sembler médiocre. Rares sont les livres qui me transportent et qu'il m'est impossible de reposer. Ces livres sont si puissants qu'il me faut plusieurs jours pour m'abstraire du monde mystérieux dans lequel j'ai réellement vécu pendant ma lecture. C'est un plaisir incomparable que je n'échangerais pour rien au monde. Curieusement, je vois des raisons intrinsèque et extrinsèque au livre lui-même.
La qualité de l'histoire, sa mise en récit, l'écriture jouent un rôle de choix, mais ces qualités ne suffisent pas à expliquer mes coups de coeur. En écrivant mes dernières critiques, j'ai réalisé combien la psychologie des personnages et la capacité d'identification jouaient un grand rôle dans mes préférences. Je suis toujours sensible aux histoires qui m'émeuvent, bien que je ne supporte par les romances mielleuses et le romantisme bon marché. Pourtant, malgré toutes mes désillusions sur mon romantisme de jeunesse, j'ai peur d'avoir gardé un coeur trop tendre.
Un autre paramètre est l'âge auquel on a découvert un livre. C'est incroyable comme les livres lus dans l'enfance et l'adolescence nous marquent à jamais. De ce fait, l'ordre de découverte des livres est tout aussi primordial. Les premiers livres ont toujours le charme et la saveur de la nouveauté.
Ces dernières années, j'ai vu mes goûts en Fantasy aussi évoluer et mûrir. Alors que j'aurais pu me satisfaire autrefois d'un Eragon ou d'un Twilight, je m'aperçois maintenant combien il existe de littératures plus puissantes et nourrissantes. Comme pour tous les genres littéraires, il faut s'abreuver longtemps à la source pour en apprécier toutes les subtilités.
Le Clan des Otori rentre dans cette catégorie de livres qui émerveillent les débutants mais qui ne peuvent pleinement satisfaire les lecteurs chevronnés. Il se laisse lire avec facilité et même avec plaisir mais il a la griffe des romans pour la jeunesse, il manque de profondeur. Lian Hearn a fait de nombreuses recherches sur le Japon des Grands Seigneurs, pourtant, l'esprit n'y est pas. Pourquoi n'ai-je pas réussi une seule fois à imaginer des personnages aux traits japonais durant ma lecture ? C'est certainement symptomatique de l'échec de Hearn, le Japon n'est qu'un décor dans ce livre et on pourrait très bien le remplacer par un féodalisme européen.
Si vous cherchez un livre plaisant, une belle histoire vivante et sans complexité, ce livre est pour vous. Sinon, passez votre chemin...

Le seigneur Iida Sadamu, fort de sa victoire sur le clan des Otori, fait asseoir sa volonté et décide l'extermination de la paisible secte des Hidden. Le seigneur Shigeru du clan des Otori sauve le jeune Takeo lors du massacre de son village et décide d'en faire son héritier. Mais le jeune garçon va attirer l'attention de la Tribe, une communauté discrète et puissante d'assassins, alors qu'il développe de curieux dons. Takeo, déchiré entre plusieurs filiations, tient le destin des Three Countries entre ses mains.

Note : 5,5/10

Titre : Le Clan des Otori
Tome 1 : Le Silence du rossignol
Auteur : Lian Hearn
Editeur : Gallimard jeunesse + Gallimard Folio
Tomes : 5 tomes et une préquelle.
Genre : Fantasy Japon
Ecriture : Assez simple et facile à lire, parfois poétique.

+ L'univers japonisant, une jolie histoire.

- A réserver aux débutants en Fantasy et aux jeunes lecteurs.


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mercredi 9 décembre 2009

Le Prince du néant (tome 1)

Je commence une fiche sur cette trilogie mais j'en reparlerai, cela est sûr. J'ai en effet interrompu ma lecture au premier tome pour problème logistique plus que par désintérêt. Je dois commander par avance le tome 2 à la communauté de bibliothèques (système moderne et pratique au demeurant) de l'ouest Michigan et j'ai toujours la fâcheuse tendance à me rendre à la bibliothèque sur un coup de tête.

Lorsque je repense au Prince du Néant (The Prince of nothing), je me sens aussitôt transportée dans un univers à part, envoûtant. R. Scott Bakker a réussi à m'embarquer dans un univers oriental fantasmé, là où Lian Hearn a échoué. Bakker est un vrai magicien des mots, ces mêmes mots semblant créer à loisir un monde mystérieux dont il est difficile de s'extraire. J'avoue avoir été étonnée par la difficulté avec laquelle je déchiffrais sa prose mais une fois propulsée dans son monde, j'appréciai son style sans pareil. Bakker ponctue aussi son récit de questionnements métaphysiques et philosophiques, Le Prince du Néant est donc un livre aux multiples dimensions. Le livre est assez sombre donc bien loin de l'univers féérique habituel. Ce n'est pas un livre facile à lire, surtout en VO, mais l'effort en vaut la peine.
J'ai vu ce livre parfois comparé au Livre Malazéen....pourtant, Bakker a une toute autre classe et plus d'originalité à mon sens. Surtout, ces 2 sagas n'ont réellement rien à voir. Leur seule similitude est peut-être leur appartenance à la cour des grands, il n'est pas question de Fantasy commercial.
L'histoire est assez complexe également et il m'est arrivé au début de me perdre dans les différentes factions religieuses et politiques. Mais là encore, la VO crée un obstacle supplémentaire.
A suivre...

Une fois n'est pas coutume, j'ai pris le synopsis de l'éditeur Fleuve noir :
Maithanet, chef suprême de la caste religieuse des Mil Temples, appelle à la Guerre sainte contre les Fanim, les seigneurs de la ville sacrée de Shimeh. Au cœur de cette tourmente, Achamian, un sorcier-espion, est envoyé en mission afin de découvrir ce que trame Maithanet. Très vite, il devine qu'une étrange créature légendaire, la Consulte, œuvre au sein même de la Croisade qui s'annonce. Aidé par un guerrier et un moine aux mystérieuses origines, Achamian devra conclure une alliance impossible pour lutter contre cette guerre sans merci.


Note : 8/10

Titre : Le Prince du Néant
Tome 1 : Autrefois les Ténèbres (The Darkness that comes before)
Auteur : R. Scott Baker
Editeur : Fleuve noir + Pocket
Tomes : Trilogie. 2 tomes parus en France. Bakker a initié une nouvelle trilogie The Second Apocalypse dont les événements prennent place 20 ans après. Le 1er tome américain est sorti.
Genre : Fantasy politique/religieuse
Ecriture : Superbe mais difficile

+ La place de la religion, un monde fascinant aux peuples très différents, l'écriture, les personnages très humains.

- L'aspect philosophique vient retarder l'action. On peut tout à fait trouver cette saga ennuyeuse si l'on recherche des grosses batailles et de l'action à toutes les pages.


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mardi 8 décembre 2009

Le Livre Malazéen des Glorieux Défunts


Le Livre Malazéen des Glorieux Défunts, quel titre ! Le titre de la saga est tout de même moins pompeux en anglais : Malazan Book of the Fallen.
Avec un nom pareil, à quoi peut-on bien s'attendre...Je vais devoir pondérer ma critique car il se trouve que ce livre a été acclamé dans l'ensemble et qu'il réunit de nombreux fans. De plus, plusieurs circonstances ont certainement compté en sa défaveur : une lecture plusieurs fois interrompue, des difficultés liées à la langue, des problèmes pour me rappeler le nom des personnages...
Je pense que beaucoup s'accordent pour dire que le premier tome n'est pas d'une lisibilité extrême et qu'il faut du temps pour comprendre où Steven Erickson veut en venir. Il m'a fallu plus de la moitié du (gros) bouquin pour commencer à comprendre de quoi ça parlait, pour commencer à percevoir un peu les tenants politiques et à analyser comment les différents personnages allaient peu à peu se rencontrer. Erickson nous jette en plein coeur de la bataille et c'est à nous lecteurs de rassembler les pièces du puzzle. J'ai eu des difficultés à lire Erickson en VO et c'est la première fois que je rencontre un tel obstacle. Pour certains, son style est poétique, pour moi plutôt opaque même si je suis d'ordinaire capable d'apprécier une belle écriture. S'il est vrai que la fin du livre a éveillé (enfin) en moi quelques curiosités, ce ne fut pas suffisant pour continuer la série. Je me sens un peu coupable quand d'aucuns disent la suite passionnante mais ce livre a définitivement été lu sous de mauvaises augures.
Vous noterez cependant que je ne noircis pas le tableau et je vous invite à vous pencher sur le livre pour vous faire votre propre idée. Comme l'auteur l'a lui-même dit, c'est un livre qu'on aime ou qu'on déteste et le flou narratif n'y est certainement pas pour rien.

Alors que Laseen prend le pouvoir après avoir fait assassiner l'empereur, elle s'engage dans une politique de conquête. Nous suivons tour à tour les mages, les Bridgeburners, l'armée impériale dans leur ajustement à la nouvelle politique et dans leurs nouvelles conquêtes. Les dieux veillent et s'invitent également dans les arènes de la politique.

Note : 6/10

Titre : Le Livre Malazéen des Glorieux défunts
Tome 1 : Les Jardins de la lune
Auteur : Steven Erickson
Editeur : Calmann-Lévy
Tomes : 10 tomes américains (à suivre) / 3 tomes en français
Genre : Fantasy politique
Ecriture : Bien écrit


+ Intrigues politiques

- Trop trop long à démarrer, il en faut de la volonté pour ne pas abandonner le roman, une écriture qui pourrait être envoûtante si elle ne compliquait pas la compréhension. Aucun personnage vraiment attachant.


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lundi 7 décembre 2009

Le Trône de fer

Coup de coeur

Je frémis rien qu'en repensant à l'intense plaisir avec lequel j'ai littéralement dévoré les quatre (12 en français) premiers volumes du Trône de fer (A Song of ice and fire).
C'est un régal, c'est une perle, que dis-je c'est un chef-d'oeuvre ! Un must de toute bonne bibliothèque.

George R. R. Martin est le grand roi incontesté de la Fantasy sous fond de complots et guerres politiques. On en redemande ! Martin écrit comme un funambule qui mesure chacun de ses pas avant d'avancer un pas après l'autre sur la corde raide de sa narration. Tout est calculé, des multiples rebondissements au suspens haletant. Grâce aux multiples focalisations, on incarne tour à tour plusieurs héros. Les personnages sont humains, trop humains et sont dépeints dans toute leur vérité. Martin n'a pas de pitié pour eux, comme dans la vraie vie, ils ne sont pas plus épargnés que les méchants... Nous sommes à l'opposé des super-héros propres à l'héroïc-Fantasy. C'est l'un des rares livres de ce genre à offrir un tableau réaliste du genre humain.
La magie est présente en arrière-fond mais n'est pas au centre de la trame. La richesse de son style vient encore ajouter au plaisir de lecture.
Qu'attendez-vous !!!

Le duc Stark, le seigneur de l'une des 9 maisons du royaume de Westeros, est appelé à la Cour par son ami le roi Robert. Mais rien ne va se passer comme prévu quand la maison Lannister oeuvre en sous main pour provoquer la chute de son souverain...Alors que des monstres de légende refont surface derrière le Mur, des alliances et trahisons se nouent pour précipiter le royaume dans la guerre civile.

Enfin, sachez qu'une série HBO (super, j'adore Rome et Deadwood !) est en préparation : le tournage a juste commencé !
Il existe aussi un jeu de plateau (image ci-contre) très populaire aux USA.

Note : 9,5/10

Titre : Le Trône de fer
Tome 1 : Le Trône de fer
Auteur : George R. R. Martin
Editeur : Pygmalion + J'ai lu
Tomes : 4 tomes sur 7 prévus parus en américain / 12 tomes en français
Genre : Fantasy politique
Ecriture : Très belle et riche.

+ L'histoire, les personnages, les batailles, les rebondissements...

- On peut être un peu perdu au début devant les centaines de personnages présentés mais on s'y fait très vite. Martin est trop lent et voici 4 ans qu'on attend la suite !


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*Crédits photos
1. Image d'accueil du site La garde de nuit : http://www.lagardedenuit.com/
2. Image du site darweel.centerblog.net
3. Jeu de plateau Le Trône de fer
4. Couverture de l'édition française Pygmalion

Les Cités de lumière

J'étais sûre d'avoir déniché un bon roman en lisant d'une part une bonne critique d'un lecteur que je juge fiable et surtout les paroles du dieu George R. R. Martin : "A Shadow in Summer is a thoroughly engrossing debut novel from a major new fantasist. A poignant human tale of power, heartbreak, and betrayal."
Le cycle Les Cités de lumière n'a malheureusement pas tenu ses promesses. En tout cas le premier volume car je n'ai pas l'intention de prolonger ma lecture de cette série.
Pourquoi ? Le début était prometteur et n'était pas sans rappeler Autrefois les Ténèbres mais il me semble avoir été déçue sitôt qu'Otah ait quitté l'école. La trame aurait pu être originale mais Daniel Abraham a eu dû mal à composer un récit vivant qui ferait large place au suspens. On s'ennuie assez vite et c'est bien dommage car tous les ingrédients étaient là.

Otah, cadet d'une riche famille placé enfant dans une école formant des poètes, décide de fuir son destin et s'installe comme laboureur dans la cité de Saraykhet. Mais son destin va le rattraper quand la cité est menacée par son voisin, le pays de Galt qui convoite ses richesses. Un complot est tramé pour tuer le poète de la cité, homme qui a le pouvoir de retenir et asservir un andat, entité aux pouvoirs magiques. En effet, l'andat Stérile est la clef de la prospérité de la cité.

Note : 5,5/10

Titre : Les Cités de lumière
Tome 1 : La Saison de l'ombre
Auteur : Daniel Abraham
Editeur : Fleuve noir
Tomes : 4 tomes
Genre : Fantasy magie/politique
Ecriture : Bien écrit

+ Une histoire plutôt originale avec les poètes et andats.

- Une narration ennuyeuse, pas de suspens.


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dimanche 6 décembre 2009

Tigane


Pour une fois, je ne vous parlerai pas d'un cycle ou de chroniques mais d'un seul livre nommé Tigane. C'est rafraîchissant de lire un unique volume et de ne pas avoir à attendre de suite.

Guy Gavriel Kay nous livre l'histoire poignante des provinces de la Palme opprimées par deux sorciers. L'un d'eux, Brandin d'Yvrath, par vengeance, a effacé le souvenir de la province de Tigane de la mémoire de ses habitants mais certains se souviennent et forgent en secret la résistance.

Le livre est cependant loin d'être manichéen et au fur et à mesure de la lecture, on se surprend à comprendre le personnage de Brandin.
L'auteur sait manier la plume et l'émotion naît aussi de sa poésie.
Tigane est un livre qui marque et qui mérite d'être lu.

Note : 8/10

Titre : Tigane
Auteur : Guy Gavriel Kay
Editeur : L'Atalante + J'ai lu
Tomes : 1 tome
Genre : Fantasy magie
Ecriture : Style poétique

+ Des personnages attachants, un méchant ambivalent, une histoire poignante qui parle de la douleur de l'occupation et de la perte d'identité.

- ?


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Les Chroniques de Thomas Covenant


Voici un roman bien à part.
J'ai lu les premières chroniques (trilogie) qui forment un tout et il n'est pas exclu que je lise les secondes chroniques sitôt que je serai à cours de bons romans.
Stephen R. Donaldson a refusé d'offrir à son lecteur l'agréable et sécurisant confort qu'offrent les héros habituels de Fantasy. Il est vrai que beaucoup d'auteurs ont préféré dépeindre des héros humains voire fragiles et parfois maladroits mais Donaldson a poussé le vice jusqu'à nous proposer un vrai anti-héros, un personnage parfois si antipathique qu'on aimerait le laisser en plan.

Thomas Covenant, écrivain à succès, voit sa vie s'écrouler lorsqu'il apprend qu'il est lépreux. Suite à un accident, il se réveille dans un autre monde où les géants et la magie existent. Le monde où il se trouve transporté, le Fief, est menacé par Turpide le Rogue (drôle de traduction pour Lord Foul the Despiser) et Thomas pourrait bien être le seul capable de sauver...ou damner ce monde parallèle. Mais Thomas ne veut pas faire face à une telle responsabilité et choisit de voir ce monde comme le fruit de son imagination.


Le Fief, a priori, n'offre pas une grande originalité et on retrouve les composantes traditionnelles de l'imaginatif de la fantasy : monde féodal, gros méchant qui menace le monde, monstres, géants...
Alors pourquoi lire ce cycle ? Et bien malgré tout, j'ai réussi à m'attacher à Thomas et je voulais savoir comment il allait résoudre son dilemne et vaincre ses propres démons. L'histoire, qui oscille entre notre monde et celui du Fief, en devient plus "réaliste". On peut aussi comprendre les difficultés de Thomas lorsqu'on s'imagine nous-mêmes propulsés dans un monde parallèle.
C'est donc un bon livre de Fantasy où l'on retrouve quelques clichés de la Fantasy mais à mon sens, ils font aussi partie de l'ironie de Donaldson.



Note : 7,5/10

Titre : Les Chroniques de Thomas Covenant
Tome 1 : La Malédiction du Rogue
Auteur : Stephen R. Donaldson
Editeur : Le Pré aux clercs + J'ai lu (très mauvaise traduction, passages tronqués)+ Pocket (même traductrice que Le Pré)
Tomes : Les 1eres chroniques (3 tomes), les 2emes chroniques (3 tomes), les dernières chroniques (4 tomes prévus, 2 déjà publiés)
Genre : Fantasy
Ecriture : Livre agréable à lire.

+ Choix de l'anti-héros peu sympathique. Monde parallèle.

- Thomas peut énerver et parfois, j'ai été tenté d'abandonner le bouquin mais Donaldson est assez fort pour qu'on se prenne au jeu et qu'on souhaite malgré tout connaître la fin.


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*Crédits photos
1. Couverture de l'édition américaine Del Rey
2. Carte du Fief : ulujain.org
3 . Couverture édition Pocket

samedi 5 décembre 2009

Quelques sites intéressants

Voici des sites intéressants pour vous aider dans votre quête aux perles rares.
Vous y trouverez certainement quelques avis divergents mais ils vous aideront à vous faire un avis sur les différents livres.
Je suis souvent assez d'accord avec elbakin, site sérieux et très bien référencé :

J'ai trouvé un jour par hasard sur le forum de la Pierre de Tear une liste d'un lecteur anglophone qui est bien faite. Je ne partage pas tous ses avis cependant. Vous trouverez aussi des propositions d'internautes français.

Voici un site vivant sur la Fantasy et la SF : encyclopédie, forum, jeux, actualités...

Il suffit d'explorer les forums, les blogs et sites perso pour trouver de nombreux avis et idées : une petite liste est présentée à droite " La Fantasy sur la toile".

Les Dragons de Pern


Je suis en pleine lecture du cycle de Pern et il me semble donc opportun de poursuivre mes présentations avec lui.

Vous allez me dire, encore une histoire de dragons ! Il est vrai qu'avec Eragon et le succès de Paolini, les dragons ont été plutôt à la mode ces dernières années mais Paolini s'est inspiré de nombreux romans et il est toujours bon de revenir aux classiques. Pour l'instant, mon avis sera très positif sur cette série.

Anne McCaffrey ne manque pas d'imagination et elle sait brosser des personnages attachants et humains. L'originalité de ce cycle vient de l'aspect microcosmique et macrocosmique de son monde. Je m'explique, la planète Pern doit faire face à une menace "extra-perneste", les Threads (Fils), une sorte de spore qui tombe d'une planète rouge située dans la même galaxie. Avec l'aide des dragons, les hommes (colons d'une autre planète oubliée) réussissent à éviter la chute de ces spores sur la planète ce qui conduirait à l'extinction de toute vie végétale. A l'ouverture du premier volume, il y a bien longtemps que les spores ne sont plus tombés sur Pern et les dragonriders et weyrs tombent en disgrâce aux yeux des seigneurs qui doivent les nourrir. La vie sur Pern reproduit un système féodal (bien que plus égalitaire) original.

J'ai lu pour l'instant les 3 premiers volumes (dans l'ordre conseillé par McCaffrey : Le Vol du dragon, La Quête du dragon, Le Dragon blanc) et la harper trilogie concomittante (Le Chant du dragon, La Chanteuse-Dragon de Pern et Les Tambours de Pern). Les héros vivent à l'époque du 9e passage des fils. Ces 6 volumes sont d'égale qualité mais il semblerait que les volumes suivants racontent la vie sur Pern plusieurs centaines d'années avant. Pourtant, il y a matière à poursuivre Le Dragon Blanc...Je ne sais donc pas si je vais continuer la série, il est toujours difficile de quitter ses héros.
Je suis donc assez séduite par cette histoire, pourtant, il lui manque un petit quelque chose pour qu'elle fasse partie des livres qu'il est impossible de m'arracher des mains.

*Actualisation :
En alternance avec les Portes de la Mort, j'ai continué cette ballade des dragons.
--> La Dame aux dragons et Histoire de Nerilka reviennent dans le passé, à l'époque du 6e pass. J'ai été très touchée par Moreta (La Dame aux dragons), c'est incontestablement l'un des (le ?) meilleurs tomes de la série. Quelle femme attachante ! MacCaffrey a excellé dans la peinture de ses personnages et dans la vérité de leurs sentiments. Pern, décimée par une mystérieuse maladie, doit faire face à un nouveau défi et trouver rapidement une cure car sans les dragonriders, les habitant sont à la merci des fils. Un volume à ne pas rater !
Histoire de Nerilka est tout à fait secondaire et ne fait pas progresser l'histoire. Nous revivons la plague à travers le point de vue de Nerilka.
--> L'Aube des dragons (1er pass) offre les réponses tant attendues : d'où les colons venaient-ils ? Qui étaient-ils ? Quelle était leur technologie ? Comment ont-ils réagi face aux fils ? A lire absolument pour comprendre la suite.
--> Les Rénégats de Pern est loin d'être le plus passionnant mais la fin du volume apporte de nouveaux éléments sur les événements du 9e pass. Nous retrouvons enfin Lessa et les personnages des premiers tomes. Quant à Tous les Weyrs de Pern, il narre les fouilles entreprises dans le continent sud et la découverte d'une intelligence artificielle restée intacte.
--> Les Chroniques de Pern : la chute des fils est une série de nouvelles. La première raconte la découverte de Pern par une équipe de reconnaissance. Les autres nouvelles poursuivent les aventures des premiers colons et leur installation sur le continent Nord. C'est donc la suite du volume L'Aube des dragons.


Reconnaissance

1er passage

2e passage

6e passage

Première Reconnaissance P.E.R.N.

(in Les Chroniques de PERN : La Chute des fils)

L'Aube des Dragons


L'Œil du dragon


La Dame aux dragons



  • - La Cloche des Dauphins
  • - Le Fort de Red Hanrahan
  • - Le Deuxième Weyr

- Mission Sauvetage

  • - (in Les Chroniques de PERN : La Chute des fils)


Histoire de Nerilka




Au-delà de l'Interstice (in Legendes 2)

9e passage

- Le Vol du dragon

- La Quête du Dragon

- Le Dragon blanc

- Le Chant du dragon

- La Chanteuse-dragon de Pern

- Les Tambours de Pern

(trilogie qui suit Menolli)

Les Renegats de Pern

Tous les Weyrs de Pern

Les Dauphins de Pern

Le Maitre harpiste de Pern

Les Ciels de Pern



Note : 7,5/10

Titre : Les Dragons de Pern
Auteur : Anne McCaffrey
Editeur : Pocket
Tomes : Plus d'une vingtaine !
Genre : Science Fantasy + dragons
Ecriture : Le style de McCaffrey est de qualité. Le livre est très agréable à lire.
+ Le mélange Science-fiction (colonisation, menace interplanétaire) et Fantasy. Les personnages sont attachants et les dragons ont un rôle original.

- Des volumes de qualité variable. Les volumes les plus récents ont été écrits par son fils. Personnellement, je trouve cela assez malhonnête : Anne MacCaffrey semble penser que tout auteur est interchangeable mais ce n'est point mon avis. Dommage !

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*Crédits photos
1. Images prises sur le site pictures.linkmesh.com
2 . Couverture de l'édition Pocket